SIMONNET Edith

SIMONNET Edith



About The Artist


« Au commencement, il a fallu regarder les autres pour comprendre, chercher le mode d’emploi. Et puis toucher la terre pour la première fois, comme on apprend à nager, à danser, à écouter la nature, à rêver. Être au monde. Enregistrer des informations, ne pas savoir comment les traiter et découvrir mon intolérance à la laideur. Sans encore la concevoir, la beauté imposait déjà sa dimension surnaturelle. Même le fait d’être une femme devenait intelligible. Fuir l’imitation mais accepter une transaction avec la réalité. Laisser faire les mains, créer des mondes dans lesquels je peux évoluer. Devenir un artisan du beau, un potier ou un poète, un tailleur d’images. Songer à Homère, envisager le travail manuel comme un moment de grâce au travers duquel une divinité est à l’œuvre. En apprenant à mourir, j’ai approché un sentiment de liberté, une délivrance. À explorer le déséquilibre, j’ai fait vivre des personnages inertes, figés dans leur mouvement. Mes créatures invitent l’œil à s’arrêter sur la beauté et y gagner en bonté. Par delà le bien et le mal, il y a le beau. Ignorer le laid, c’est ma quête. »