About The Artist


Les voyages intérieurs de Françoise Pharisien Voilà une artiste qui a confié à la peinture sa musique intérieure. Lorsque Françoise Pharisien peint des fleurs, des portraits mais aussi ses visions abstraites, elle se dépeint elle-même. Et le spectateur qui scrute ses toiles est au coeur de ses émotions,au contact d'un tensiomètre de couleurs qui varie du tendre au violent. Entrée en peinture en 2005 comme si elle s'engageait dans une thérapie afin de cautériser les morsures et les fêlures de la vie, Françoise Pharisien s'est progressivement libérée de tout carcan.Elle ne se cantonne pas dans une formule, ne s'installe pas dans un genre. Avec délice, elle fait le grand écart entre figuration et non figuration, ne laissant perler que ses émotions entre spleen, jubilation, désirs enfouis. Après sept ans de patientes recherches et d'évolutions nourries du compagnonnage avec l'univers plasticien, Françoise Pharisien a acquis la maitrise des couleurs, des matières et surtout cette capacité de faire sentir et partager des images mentales qui transparaissent sur les toiles. Peindre au delà des apparences, sensualiser les choses...Dans l'humilité de son atelier, naissent des formes dépouillées, des couleurs éclatantes, un art primesautier dans l'impression mais volontaire dans l'expression. Que vous regardiez un de ses bouquets, une passe de tauromachie, un thème animalier,un portrait au regard pénétrant, un paysage teinté de lyrisme,une allégorie inspirée, vous retrouvez le même souci de toiles riches, empreintes de liberté. Françoise Pharisien voyage avec une aisance égale dans de grands espaces ouatés, vaporeux, des lignes d'horizons, des ciels d'apparence tranquille que dans des formes épurées de leurs détails anecdotiques jusqu'à passer de l'autre côté de la réalité. Les pinceaux, les brosses, les spatules, les couteaux participent à la symphonie où les accumulations de matières, les frottis, les empreintes, les griffures tiennent lieu d'évocations furtives, de transcriptions poétiques de sensations, de rêves. Cela aboutit parfois à des oeuvres décapantes, déroutantestraitées dans une palette viscérale mais c'est le choix de l'artiste de nous emmener à la lisière de l'aube et du songe, d'offrir à pénétrer des zones de clarté ou de noirceur indistinctement minérale et végétale. Entre figuration et abstraction, Françoise Pharisien explore "le lieu vierge des possibles". Henri Beulay